Le cas 'Slumdog'

Avec pas moins de 8 récompenses obtenues la nuit dernière lors de la remise des Oscars, dont la suprême du meilleur film, Slumdog Millionaire et son réalisateur Danny Boyle continuent de faire parler d'eux. Sûrement à juste titre car né de la plume de Simon Beaufoy, scénariste de The Full Monty, et la caméra de Danny Boyle (que j'ai toujours considéré comme un des cinéastes les plus doués de sa génération), réalisateur de Trainspotting, Petit meurtres entre amis et Sunshine, et malgré un accueil critique mitigé, le film fait battre les coeurs des spectateurs à cent à l'heure.

Slumdog Millionaire est pourtant un vrai parcours du combattant pour les exploitants.

Nous avons reçu plusieurs demandes du public depuis trois semaines, "est-ce que vous passerez le film ?", "quand pourrais-je le voir chez vous ?" au début restées sans réponses (car personne n'avait prévu un tel succès public), puis ayant laissé place à un frustré "pas avant mars, pas de copie", puis à un encore plus frustré depuis la semaine dernière "pas avant avril, désolé...".
Pourtant en allant jeter un coup d'oeil sur Allociné on voit que le film est aujourd'hui diffusé dans plus de 200 salles.

La raison ? Un enchaînement désastreux. Le film est sorti sur une centaine de copies, distribuées seulement en métropole au départ, et comme beaucoup de films marchant au bouche-à-oreille (pratiquement pas de promo), il a mis son temps à démarrer, jusqu'aux nombreuses nominations et aux aventures que l'on connaît.
Aujourd'hui des copies supplémentaires (et en version originale s'il vous plaît) ont été tirées, ce qui ne résout qu'à moitié les problèmes d'accès pour les cinémas de proximité, vu que beaucoup d'entre nous réalisent leurs programmations sur quatre semaines et ont donc déjà tout calé jusqu'à fin mars... même le collègue de Pessac n'a réussi à programmer le film qu'à partir du 11 mars prochain.

Nous serons heureux de pouvoir vous proposer ce film, mais malheureusement en avril.